Anna Livebardon → Poésie → De Toutes Les Nuits → SECHERESSE SUR LE CAUSSE
<< Précédent Suivant >>
SECHERESSE SUR LE CAUSSE
Sur le Causse éclairé par un reflet sauvage,
Un berger triste errait, humblement, sans courage.
Il ne poussait plus rien pour nourrir ses brebis,
Les herbes désséchées, tout comme du pain bis,
Avaient pris la couleur, avec la sècheresse
Des sables africains et, le cœur en détresse,
Il suppliait le ciel d'envoyer un peu d'eau
Sur le Causse pelé, de lui faire un cadeau,
Afin que les agneaux, qui s'apprêtaient à naitre,
Têtent le bon lait cru, dans ce décor champêtre
Et qu'enfin ses brebis, broutent chaque matin,
L'herbe gardant l'odeur du genièvre et du thym!
Fit-elle de l'effet, cette prière étrange?
Le berger à l'abri, sous l'auvent d'une grange
A vu tomber de l'eau, plus qu'il n'en demandait,
Alors que son vieux chien, fou d'espoir, gambadait!
<< Précédent Suivant >>