Anna Livebardon → Poésie → De Toutes Les Nuits → LA FENETRE OUVERTE
<< Précédent Suivant >>
LA FENETRE OUVERTE
Un poète peut se promettre
De n'écrire, rien, non plus rien Dès qu'il entrouvre sa fenêtre Les rimes font le va et vient.
Et toujours un nouveau poème
Vient brûler son âme et son cœur, La vie pose plus d'un problème
Aux poètes de la douleur.
C'est un enfant qu'on martyrise,
C'est un cheval à l'abattoir
Et c'est le chômeur qu'une crise
Rejette dans le désespoir!
S'il n'ouvrait jamais de fenêtre
Sur le monde de l'extérieur
Il pleurerait, sur lui, peut-être
Egoïstement, sans chaleur.
<< Précédent Suivant >>